La mise en bouteilles de Résonances 2011 a eu lieu le 1 septembre 2011. Un grand moment dans la vie de notre jeune association. 

Dans la suite du blog, l'histoire de cette première cuvée, le récit en images de sa mise en bouteilles et sa description aromatique.

Ca y est, nous avons mis en bouteilles notre premier millésime de blanc sec! Et ça n'aura pas été une si mince affaire que ça... Petite histoire de cette cuvée: 

Il y a un an déjà, nous avions prévu de réaliser notre blanc sec exclusivement avec le raisin issu du coteau. Après vendanges, cela ne représentait qu'un volume de l'ordre de 450 litres (2 fûts); volume faible lié l'an dernier à une attaque en règle d'oïdium au printemps, un orage de grêle causant de gros dégats sur les grappes en septembre et une fin d'été humide favorisant la pourriture et la prolifération de mouches ((piqûre acétique). Nous avons finalement décidé d'élever une partie du vin issu du potager à savoir un fût supplémentaire (220 litres). Au total, il était donc prévu de faire Résonances 2011 en assemblant ces 3 barriques.

Sauf qu'en cours d'élevage, une des barriques nous a joué des surprises... et c'était celle contenant le vin issu du potager!! En effet, alors que ces deux cousines évoluaient doucement sur de belles notes d'agrumes, le vin de cette dernière se démarquait par une faiblesse aromatique et des notes amères très marquées en fin de bouche laissant craindre le pire : écarter cette barrique lors de l'assemblage final. 

Et finalement, l'élevage a eu deux effets positifs : le bois et la fermentation malolactique ont permis d'arrondir l'acidité, rajouter de la complexité aromatique (notes de bois et lactées) et gommer en partie l'amertume finale. Bref, elle se rattrapait pas mal si bien que la question de réintégrer cette barrique dans l'assemblage final s'est posée... 

Alors que cette décision devait se prendre début juillet avant la mise en bouteilles prévue initialement le 7 du même mois, une nouvelle surprise s'est présentée : les barriques contenant le vin issu des terrasses, et qui n'avaient pas bougé jusque-là, sont entrées en pleine ébullition! La fermentation malolactique débutait nous obligeant à attendre qu'elle s'achève pour mettre Résonances en bouteilles. 

Dès lors, nous avons reporté la mise en bouteilles au 1 septembre. Cela nous a alors laisser le temps de finaliser sereinement notre projet d'étiquettes.  

La semaine qui a précédé la fameuse mise en bouteilles fut riche en émotions car, le lundi précédent, les fermentations n'étaient pas encore tout à fait achevées, les étiquettes pas encore imprimées, et la décision d'assemblage pas encore prise... Et nous avons réussi à tout mener à bien!

Le mardi les étiquettes étaient commandées.

Le mercredi, nous nous sommes retrouvés à 6 pour déguster différents assemblages et finalement décider de conserver les trois barriques pour l'assemblage final.

Le vendredi, nous sommes allés chercher les timbres fiscaux, les bouteilles, les étiquettes, la boucheuse, les bouchons, la cire et la tireuse. Et le soir, nous avons réalisé le soutirage des barriques. Le vin a été assemblé dans un garde-vin et mis au repos pour la nuit, permettant ainsi à une partie des lies de se déposer au fond du garde-vin avant la mise en bouteilles. 

Samedi matin, le grand jour était enfin arrivé! Le matin, le chai a été organisé pour un travail à la chaîne de mise en bouteilles. Avec de droite à gauche sur la photo: 

- la tireuse pour mettre en bouteille (à côté du garde-vin rempli du fameux breuvage);

- la boucheuse (avec un sceau plein de bouchons)

- la table pour l'étiquettage; 

- le fût avec l'atelier pose du point de cire sur le goulot; 

- à l'extérieur, pose du timbre fiscal et mise en cartons. 

Et dès l'après-midi, nous avons travaillé comme des forcenés pour mettre en bouteilles pas loin de 820 flacons de Résonances 2011. La preuve en images: 

Et finalement, que donne le vin???

Eh bien, nous sommes très contents de notre première cuvée. Une belle longueur en bouche, une attaque sur des notes d'agrumes (pamplemousse). Le bois légèrement fondu au nez et en bouche. Une belle rondeur lactique. Et une finale sur de jolis amers typiques du chenin. Bref, ceux qui ont acheté en pré-commande l'an dernier ne seront pas déçus!